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Auteur(s):
Albert Gandonou.
N° Page : 5-16
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LE SUBJONCTIF DANS LA DERNIERE HARDE DE MAURICE GENEVOIX
Résumé de l’article
Le roman La dernière harde de Maurice Genevoix [1988] est une histoire
saisissante qui a pour héros un cerf. C’est une histoire de chasse fascinante où
une étrange sympathie lie des bêtes aux hommes et des hommes aux bêtes, –
jusqu’à la mort. Mais au-delà de la beauté de l’histoire racontée, c’est le texte
qui a grandement impressionné, ébloui le lecteur passionné que nous avons été.
« Ce roman est un véritable poème en prose ! », nous sommes-nous écrié tout
au long des pages. Et le langage, coruscant à tous égards – au niveau du choix
des mots, au niveau de la mise en oeuvre des ressources grammaticales… -,
nous a paru si pur, si classique. À chaque lecture, nous avons gardé le sentiment
que « l’application scrupuleuse des règles, en les prenant dans une rigueur
ancienne » [Cohen, M., 1965 : 36] est en partie à l’origine de la beauté de ce
roman. C’est ce sentiment que nous voulons faire partager, en étudiant un
aspect du texte : l’emploi des temps du subjonctif et, singulièrement l’emploi de
l’imparfait et du plus-que-parfait qui, comme l’a écrit Maurice Grevisse, « sont
une marque de la langue littéraire » [1993 : 1270]. Le mode subjonctif est
remarquablement présent dans la Dernière harde de Maurice Genevoix. Nous
avons dénombré, dans ce roman d’environ deux-cent sept pages, cent trentedeux
verbes au subjonctif. Tous les quatre temps sont employés : le présent et le
passé, l’imparfait et le plus-que-parfait.
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Auteur(s):
Elongo Arsène.
N° Page : 17-36
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Subordonnant « pour que » vers une variation stylistique du subjonctif dans le français des romans africains
Résumé de l’article
Notre article examine le subordonnant « pour que » dans l’intérêt
d’analyser ses variations temporelles à travers une complexe. Ainsi, le cadre de
notre étude porte sur le corpus issu des romans francophones africains. Dans
cette perspective, les résultats attendus portent sur les variations normatives et
les variations novatrices du subjonctif employé avec le subordonnant « pour
que ». Pour traiter un tel sujet, nous appliquons les approches systémiques et
pragmatiques qui nous permettent de montrer si les variations temporelles du
subjonctif employé avec le subordonnant « pour que » relèvent soit de la norme
endogène soit de l’écart novateur voulu par l’usager.
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Auteur(s):
KOUASSI Kouakou Roland.
N° Page : 37-50
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La reconsidération grammaticale des anaphores résumantes et associatives : essai de typologie
Résumé de l’article
La reconsidération terminologique ou fonctionnelle des anaphores
résomptives et associative doit être posée car ces anaphores se déploient dans une
complexité référentielle. D’une part, l’anaphore résomptive ne prend pas seulement en
compte le résumé de l’antécédent dans la mesure où il peut être question d’une analyse
de l’idée traduite par l’antécédent. D’autre part, l’anaphore associative n’exprime pas
catégoriquement une relation de la partie-tout, car diverses variations référentielles
peuvent particulariser cette relation d’aliénation. Au-delà de ces fonctionnements, l’on
assiste à l’implosion des procédés grammaticaux pour les construire, car ces anaphores
ne s’établissent pas seulement par nominalisation mais aussi par entrée grammaticale.
Alors, elles ne doivent plus être exclusivement considérées comme des anaphores
nominales. Au demeurant, la question même de la typologie générale des anaphores
n’est pas encore résolue.
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Auteur(s):
Charles Yao Bony.
N° Page : 51-61
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Les participes dans leurs usages : entre rigueur normative et tolérance dans La Carte d’identité de Jean-Marie Adiaffi
Résumé de l’article
Langue d’emprunt, le français se présente comme le moyen de
communication le plus usuel. Certains de ses usages font de lui une marque
d’exception. C’est le participe. Réputé comme le bon usage de la langue
française, le participe se présente comme une difficulté pour tout apprenant
surtout dans ses règles d’accord. Cependant, à la lecture de La carte
d’identité, Jean-Marie Adiaffi fait de cet élément grammatical un principe de
belles lettres.
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Auteur(s):
Ehouman René KOFFI.
N° Page : 63-76
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Le complément détaché ou apposé, véritable phrase amputée dans une dynamique expressive du discours narratif : cas de Un piège sans fin (Olympe B. Quếnum)
Résumé de l’article
Le récit quénumien présente un très grand nombre de compléments détachés
ou apposés. Ces compléments sont de différentes natures. Ainsi, des noms, des pronoms,
des adjectifs, des verbes, des adverbes et des groupes prépositionnels sont mis en
apposition dans le corpus. Ces différentes mises en apposition ont, en réalité, des
valeurs propositionnelles. Par ce procédé syntaxique, l’auteur a su donner une
dimension particulière à son récit. En fait, ces mises en apposition participent de
l’expressivité du discours à travers les différents types de rythme. Cette expressivité
traduit, dans le corpus, un sentiment d’angoisse chez les Africains pendant la période
coloniale, et ce face aux tristes réalités vécues.
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Auteur(s):
Innocent DJOKOURI.
N° Page : 77-90
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Le « relais » de narration : essai de caractérisation à travers le discours narratif d’Ahmadou Kourouma
Résumé de l’article
Cet article essaie de montrer l’importance du « relais » dans la narration. Cette
instance narrative ne bénéficie pas souvent de l’attention qu’elle mérite dans
l’appréhension structurelle et idéologique d’un ouvrage romanesque. Pourtant, elle y
tient une place déterminante. A partir de l’analyse du discours direct qui en est le
support principal, le présent article cherche à définir la valeur du « relais » dans le
déroulement de la narration. Il s’agit également d’établir la ligne de démarcation entre
le discours à « relais » et le discours polyphonique, en s’appuyant sur l’oeuvre romanesque
d’Ahmadou Kourouma.
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Auteur(s):
Aly TRAORE.
N° Page : 91-100
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Les enjeux de la valence verbale dans le jeu discursif chez Eleceis Zodekon
Résumé de l’article
Les actants désignent les êtres ou les choses qui, d’une manière ou
d’une autre, participent au procès exprimé par le verbe. La valence représente
donc le nombre d’actants que doit solliciter un verbe pour être saturé. C’est
cette notion qui permet à Lucien Tesnière de distinguer les verbes à valences
variables. À travers cette classification, on croit résoudre les problèmes de
fonctionnement syntaxique du verbe. Ce qui semble ne pas convenir à Élecéis
Zodékon, romancier béninois, chez qui la construction verbale présente un tout
autre visage. En effet, ce dernier construit les verbes en transgressant cette
taxinomie. Aussi cette distorsion syntaxique favorise-t-elle le renouvellement de
la catégorie desdits verbes. La réflexion suivante vise à cerner les implications
sémantiques du non-respect de la valence verbale dans le discours d’Élecéis
Zodékon.
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Auteur(s):
TRAHIER Zorobi Aimé.
N° Page : 101-111
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Le présent de l’indicatif comme marque de la transparence du statut général de la fonction publique
Résumé de l’article
L’objectivité dans l’énonciation se caractérise par la neutralité de
l’énonciateur. Son discours est débarrassé de toute subjectivité. Ce type de
discours est propre au discours juridique, notamment le Statut Général de la
Fonction Publique ivoirienne. Le législateur se démarque du discours, il est
impersonnel et adopte une rigueur énonciative. Cette objectivité se traduit par
le présent de l’indicatif. Ce temps verbal attribue une force probante à l’énoncé
et le rend intemporel. L’emploi du présent de l’indicatif dans le Statut Général
de la Fonction Publique lui confère un caractère sérieux et le crédibilise.
Mots-clés : objectivité, subjectivité, énonciation, présent de l’indicatif
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Auteur(s):
AKPANGNI Ernest.
N° Page : 113-124
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L’analyse stylistique de la phrase du livre 2 de l’œuvre Les quatrains du dégoût de Bottey Zadi Zaourou
Résumé de l’article
L’analyse stylistique de la phrase de l’oeuvre poétique Les Quatrains
du dégoût de Bottey Zadi Zaourou s’organise autour des ordres
intrasyntagmatique et suprasyntagmatique. Dans le premier cas, la violation
porte aussi bien sur le groupe Sujet-verbe que sur le groupe Substantif-Adjectif
qualificatif épithète. Le deuxième cas porte sur la mélodie et la disposition des
masses croissantes. Une telle étude concentre son enjeu majeur sur les
différents cas phrastiques d’agrammaticalité sur lesquels l’analyse stylistique
trouve son plus grand rayonnement.
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Auteur(s):
Jean YAO Kouadio.
N° Page : 125-140
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Adverbe de négation : place et portée stylistico-sémantique dans la valse des tourments de Kouame Adjoua Flore
Résumé de l’article
Le positionnement des termes négatifs dans la phrase relève de la
syntaxe dont les caractéristiques laissent entrevoir plusieurs places dans la
phrase : la forme continue induit une antéposition des termes négatifs à
l’infinitif présent, quand la forme discontinue appelle une antéposition de la
partie atone au verbe simple et quand la partie tonique reste postverbale. Dans
une structure verbale composée, les termes négatifs encadrent l’auxiliaire avec
une antéposition de la partie tonique au participe passé. Le respect ou la
transgression de ces normes suscite des effets littéraires et linguistiques
(niveaux langue courant, familier et soutenu).
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Auteur(s):
KONE épouse KONE Bansoh.
N° Page : 151-166
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Dynamisme syntaxique et valeur communicative du français parlé dans Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline
Résumé de l’article
Le français parlé apparait comme une volonté de préciser qu’il existe
une différence notable entre l’oral et l’écrit qui se conçoit, plutôt comme bien
structuré, épuré de maladresses. Cette dernière, langue française écrite,
respecte une syntaxe déterminée presque imposée par normativisme régent.
Pourtant, émerge une rupture bien réelle dans Voyage au bout de la nuit de
Louis-Ferdinand Céline. Quelle en est la valeur dans le projet d’écriture de ce
dernier ? C’est une question qui invite à visiter le dynamisme de la syntaxe et
des éléments linguistiques dans l’oeuvre.